Sommeil et réflexes archaïques
Sommeil : 4e pilier de survie de l’être humain

Et voilà la 4ème vidéo de prévention de notre promotion Module Violet d’octobre 2022.

 

Merci à Sandra Bravy pour le montage final !

 
  • Comment est votre sommeil ?
  • L’endormissement est-il facile ?
  • La nuit est-elle complète ?
  • Faites-vous partie des personnes qui dites «dormir comme un bébé.»

Depuis que je connais mieux le développement du sommeil chez le nouveau-né et le nourrisson, je ne me souhaite plus de «dormir comme un bébé»…

En lisant la suite, j’espère que vous comprendrez pour quelles raisons.

 

D’autant que, de plus en plus de personnes souffrent de troubles du sommeil : insomnie, hypersomnie, narcolepsie, réveils nocturnes, cauchemars à répétition, apnée du sommeil, sommeil fragmenté et non réparateur, somnambulisme… Bref, pas de quoi avoir envie d’aller au lit pour certains !

 

Le sommeil est pourtant capital pour une bonne vitalité ! C’est un des 4 piliers de notre santé en parallèle d’une bonne respiration, alimentation et élimination.

 

Les somnifères ou les compléments tels que la mélatonine ne sont pas une vraie solution et surtout ne guérissent pas la cause de ces nuits difficiles.

 

Pour comprendre, il faut déjà s’intéresser aux bases de développement de votre sommeil.

 

Bébé présente au départ 6 états de sommeil et d’éveil (selon les sources de Brazelton et Nugent et adaptées de Suzanne Colson).

 

3 état de sommeil :

  • Somnolent : assoupi, à moitié endormi, état intermédiaire entre éveil et sommeil, rêveur, sursauts légers, mouvements plus harmonieux, yeux ouverts avec regard hébété et paupières semi-closes, grimaces, sourires et succion possibles, respiration irrégulière, réponse différée si stimulé à répétition, capacité à se réveiller rapidement…
  • Paradoxal : sommeil léger, actif, rêves manifestes, yeux fermés mais pouvant s’ouvrir, mouvements oculaires rapides, sourires ou grimaces possibles, petits bruits occasionnés, respiration irrégulière et rapide, réponse retardée à la lumière, aux sons et au toucher, capacité à retourner dans un sommeil profond ou évoluer vers un état somnolent. Ce sommeil paradoxal ne se développe qu’entre 28 et 30 semaines de gestion.
  • Profond : sommeil calme, lourd, presque immobile, yeux fermés sans mouvement, succion et grimaces occasionnelles, respiration profonde régulière, ronflements possibles, seuil de résistance élevé à toute stimulation. Le sommeil profond commence seulement à se développer qu’à environ 36 semaines de gestion, soit vraiment sur la fin de la grossesse !
 

3 états d’éveil :

  • Alerte : éveillé, actif calme, concentré communiquant, suivi des sources auditives de la tête, yeux ouverts avec regard vif, attention, présence intéressée par l’environnement, respiration régulière et calme…
  • Agité : hyper alerte, grognements, pédalage des bras et jambes, hoquets, visage inquiet, grimaçant et extrusion de la langue, respiration irrégulière, hypersensilbité aux stimuli, perte de contrôle et de concentration. Capacité à redevenir calme en réponses aux mots doux ou bercements ou virer aux pleurs si réponses insécurisantes…
  • Pleurs : pleurs sonores forts, hyperactivté, tendance à s’arquer, se raidir, bouche grande ouverte, langue enroulée, rougeurs, respiration rapide avec courtes apnées, réponse extrême à toute sorte de stimuli…
 

Le sommeil se compose de cycles successifs de 40 minutes environ où bébé peut passer rapidement d’un état à un autre.

 

A la naissance un nouveau-né dort en moyenne 18 heures par jour dont une majorité de sommeil paradoxal avec des cycles proches de celui du foetus : 20 à 50 minutes.

Soit à peu près la moitié d’un cycle adulte de 90 minutes.

 

J’en profite pour vous dire qu’un bébé n’est pas obligé d’être en état d’éveil pour s’alimenter et prendre le sein. Il est en capacité de téter dans 3 phases : état d’alerte mais aussi 2 états de sommeil : somnolent et paradoxal. Donc arrêtons de réveiller les bébés pour qu’il mange, et observons plutôt leurs réflexes et dispositions.

 

A partir de 6 mois, progressivement, l’enfant acquiert peu à peu le rythme de sommeil d’un adulte.

Enfin…si il peut respecter son rythme sans avoir un rythme de société imposé (levé tôt pour aller à la crèche, chez la nounou..)

Son sommeil se compose davantage de sommeil profond en début de nuit et de sommeil paradoxal en fin de nuit.

 

A 2 ans, les cycles de sommeil sont de 70 minutes.

C’est seulement à 6 ans que votre enfant acquiert le même rythme d’un adulte.

 

Jusqu’a 5 ans, les enfant ont besoin de dormir au moins 11 heures par jour. D’où l’importance des siestes surtout la première année mais aussi jusque’à cet âge. Si votre enfant ne veut plus faire la sieste en grandissant, veillez à proposer des temps de «pause», des temps de «calme». Sa croissance est intense, il doit brancher le corps, le langage, la pensée… Il lui faut donc de l’énergie ! Il est en pleine construction de son rythme et de sa structure de sommeil.

 

La bonne mise en place de nos différentes phases de notre sommeil et de nos états de veille dépend de la bonne intégration de nos réflexes archaïques.

 

En séances réflexes, j’ai découvert un réflexe archaïque qui aide à s’endormir et éteindre en quelques sortes nos capteurs sensoriels, de manière à faire une vraie pause : le réflexe abdominal. La plupart des personnes se mettent naturellement dans la position de ce réflexe pour trouver le sommeil : sur le ventre, tête tournée d’un côté et les membres fléchis de ce même côté. En mode demi-lézard, comme sur la photo mise en avant pour cet article.

 

Pour autant, j’ai constaté que plusieurs autres réflexes, non intégrés perturbent largement notre sommeil et notre capacité à trouver une bonne position pour nous endormir :

  • Le RTAC (réflexe tonique asymétrique du cou) : réflexe antagoniste au réflexe abdominal. Son rôle est plutôt de dire au système «Bonjour, je m’ouvre à intégrer de l’information !». Du coup s’il est actif en mode hyper-réflexie au moment où vous allez vous coucher. Eh bien, c’est plutôt le mode «To do list» et «petit vélo» qui s’enclenche et perturbe l’endormissement calme et serein attendu.
  • Le réflexe d’embrassade de Moro, le RPP (paralysie par la peur), l’Attachement sont souvent mis en cause car ils laissent un terrain d’insécurité et de veille pour mise en danger possible codée par ton système neurologique. S’endormir, c’est comme une petite mort. Cela peut te ramener aussi à comment tu es venu(e) au monde. Est-ce que l’environnement était sécurisant. Et ensuite, bébé, est ce que ton système a suffisamment été rassuré dans les bras de papa ou maman pour t’endormir petit? Eh oui, quand bébé nait, pour maman c’est un 4e trimestre de grossesse et la meilleure place pour un bébé, c’est dans les bras de maman ou papa. Vous n’en ferez pas un Tyran comme je peux encore entendre. Cela crée un continuum avec la vie intra-utérine où bébé était plutôt au calme et protégé de son environnement. Laisser un bébé pleurer peut être source de traumatisme ou de maltraitance pour son système nerveux.
  • Combien de couvertures vous faut-il pour vous apaiser et vous sentir comme envelopper pour vous laisser aller dans les bras de Morphée. Hum…? Avez-vous besoin de vous endormir collé(e) à votre partenaire ou oreiller ?
  • Réveils en sursaut ? Cauchemardas à répétitions ?
     

Hum…ça sent les réflexes archaïques non intégrés ! Un petit bilan réflexes ?

 

Je vous ai cité quelques réflexes pouvant être en cause d’un mauvais sommeil. Pour autant, SVP, n’en faites pas une recette, cela peut venir d’autres réflexes et d’autres causes émotionnelles dont il faut aussi aller chercher la source.

 

Voici donc quelques conseils (causes) pour un meilleur sommeil :

  • Préférer le co-dodo dans les premiers de vie de votre enfant ;
  • Supprimer les écrans et les lumières bleues le soir ;
  • Pas d’écrans (TV, téléphone ou tablette) dans une chambre ;
  • Faire des activités relaxantes 1 heure avant le coucher ;
  • Ritualiser le temps du sommeil avec son enfant : histoires, chansons douces, massages, bercements rythmés, temps de parole, câlins, bisous… ;
  • Aérer régulièrement votre chambre ;
  • Dormir au maximum dans le noir (limiter les petites lampes) ;
  • Adopter une température idéale de chambre : 18 à 19 degrés ;
  • Retirer vos bijoux et montres connectées ;
  • Eteindre ou mettre en mode avion vos téléphones (les ondes vont jusque’à 5 mètres en périphérie) ;
  • Couper votre Wifi ;
  • Eviter les réveils lumineux et ainsi ne pas ancrer les heures de réveil ;
  • Regarder le spectre lumineux du soleil au réveil ;
  • Eviter les boissons excitantes après 14 h (café, cacao (chocolat noir), thé, sodas, boissons énergisantes) ;
  • Éviter la consommation d’alcool et de cigarette ;
  • Privilégier un dîner léger ;
  • Adopter une alimentation anti-inflammatoire et vivante ;
  • Avoir des horaires de repas fixes en journée ;
  • Faire de l’exercice physique (sauf avant le coucher) ;
  • Prendre soin de nos relations et favoriser les contacts professionnels et personnels joyeux ;
  • Faire des exercices calmes 1 heure avant le dodo (méditation, respiration en carré, lecture bienveillante…)…
  • Essayer de vous coucher très tôt une à 2 fois par semaine (18h ou 19h) ;
 

Oui, il est possible de retrouver un sommeil réparateur et surtout de le faire de façon autonome et libre.

Bénédicte Cazals
Bénédicte Cazals

Ostéopathe D.O. et Formatrice en réflexes archaïques avec Arc-en-flex chez SCI COR - Centre d'Ostéopathie & Réflexe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *